Circuit Édifices religieux

Le comté de Hanau-Lichtenberg a, dès le 14ème siècle, été un territoire où s’est exprimée la diversité religieuse. Des communautés juives, interdites de résider dans de nombreuses villes (dont Strasbourg) s’installent sur les territoires des comtes où les conditions d’accueil sont plus favorables. Parfois modestes, certaines communautés prennent une importance considérable au 19ème siècle. Parallèlement, à partir de 1545, après l’adhésion du comte Philippe IV de Hanau-Lichtenberg aux idées de la Réforme, le comté devient protestant. À l’issue de la Guerre de Trente Ans, le culte catholique est rétabli par Louis XIV dans les territoires alsaciens avec la création des simultaneum.

Des villes et villages historiquement rattachés au comté de Hanau-Lichtenberg, à l’instar de Balbronn, Westhoffen ou Pfaffenhoffen ont été intégrés dans ce circuit. De même, des villages limitrophes (Dossenheim-sur-Zinsel, Weiterswiller) sont également évoqués, car une coexistence entre catholiques, protestants et israélites y a également existé.

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Ces circuits ont été réalisés grâce au Fonds européen agricole pour le développement rural : l’Europe investit dans les zones rurales.

Balbronn,
église catholique

Après la suppression du simultaneum de Balbronn, décidée au début du 20ème siècle, le conseil de fabrique achète un terrain pour y construire une église catholique. Les travaux se déroulent entre 1903 et 1905. L’église, dédiée à sainte Catherine, est construite en grès rose dans le style néogothique. Quelques éléments à remarquer :

  • Les fonts baptismaux en grès, réalisés lors de l’introduction du simultaneum à Balbronn en 1687 (millésime gravé) et transférés dans l’église actuelle en 1905.
  • Dans le chœur, une armoire eucharistique abritant le tabernacle. Datée de 1453, elle se trouvait initialement dans le chœur de l’ancienne église. Comme les fonts baptismaux, l’armoire eucharistique a été déplacée dans la nouvelle église.
  • Tableau représentant la glorification de sainte Catherine après son martyre (auteur anonyme datant du premier quart du 19ème siècle)

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Balbronn,
église protestante

L’église protestante de Balbronn est citée pour la première fois au 12ème siècle à l’occasion d’un don à l’ordre des chanoines Prémontrés, date correspondant probablement à la construction de la nef centrale. L’existence d’une construction antérieure n’est pas à exclure.Le clocher actuel, de style roman, est daté de la deuxième moitié du 12ème siècle. C’était un élément défensif du village, il présentait au moins jusqu’en 1551 un étage de défense crénelé. Autour de l’église se trouvait un cimetière fortifié, dont le mur d’enceinte et l’entaille du pont-levis sont encore visibles.En 1533, lors de la tourmente engendrée par la Réforme, les Prémontrés cèdent l’église à la Ville de Haguenau. Cette dernière la cède à son tour en 1537 au comte Philippe III de Hanau. Peu après, le village et l’église passent à la Réforme.D’importants travaux sont réalisés aux 15ème, 16ème et 17ème siècles, modifiant l’harmonie de l’ensemble architectural. En 1687, l’église protestante devient simultaneum. Les fonts baptismaux y sont installés à la même période. Cette situation perdure jusqu’en 1905, date d’achèvement de l’église catholique Sainte-CatherineQuelques éléments à remarquer :

  • Le vitrail héraldique de la nef retrace l’histoire du village et de l’église de Balbronn.
  • Le buffet richement sculpté de l’orgue installé par le facteur Jean-André Silbermann en 1747. L’instrument d’origine n’existe plus.
  • Le chœur à double travée et la chaire de Klein.
  • En 1908, lors de travaux réalisés dans le chœur, les archéologues ont découvert la sépulture du chevalier Hans von Mittelhausen qui portait de son vivant une prothèse d’avant-bras (vers 1530), conservée au Musée Historique de Strasbourg. Une copie de cette prothèse articulée est conservée dans l’église.
  • Diverses sépultures et pierres tombales du cimetière attenant.

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Balbronn,
synagogue

Un premier lieu de culte juif est mentionné à Balbronn dès 1730, même s’il ne s’agit encore que d’un oratoire situé dans une maison privée. Face à l’extension de la communauté juive, un édifice plus vaste, capable d’accueillir près de 160 personnes, est érigé en 1895.Réalisée en grès des Vosges dans le style néoroman avec quelques emprunts au style orientaliste, la synagogue présente un plan rectangulaire classique.Suite à la disparition de la communauté juive, la synagogue est officiellement désaffectée à la fin des années 1980. Un projet de déconstruction-reconstruction de l’édifice à Pisgat Zeev dans le Nord de Jérusalem en Israël, imaginé dans la dernière décennie du 20ème siècle, est aujourd’hui abandonné.Quelques éléments à remarquer :

  • La galerie des femmes, à l’étage, soutenue par de fines colonnes.
  • Une arche sainte de grande qualité.

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Bouxwiller,
église catholique

L’église Saint-Léger, dite Oberkirche en raison de sa situation sur une terrasse aménagée dans la pente du Bastberg, est attestée depuis 1312. La tour serait toutefois érigée sur des fondations gallo-romaines et les soubassements de l’édifice dateraient du 11ème ou du 12ème siècle. Les églises étaient à l’origine situées à l’extérieur des murs de la ville.Après l’introduction de la Réforme dans le comté de Hanau-Lichtenberg, l’église Saint-Léger ne sert plus qu’à l’occasion des enterrements, devenant chapelle mortuaire pour la paroisse protestante.En septembre 1683, après le séjour de Louis XIV dans la ville, le comte de Hanau-Lichtenberg cède l’édifice aux catholiques. Le premier office y est célébré le 2 octobre de la même année.La nef et le chœur sont reconstruits en 1779-1780 dans le style classique sous la direction de l’architecte Ginter, établi à Haguenau.Quelques éléments à remarquer :

  • Le clocher de base romane adopte l’esthétique du gothique dans sa partie supérieure.
  • Le buffet d’orgue du facteur strasbourgeois Jean-Jacques Baldner, réalisé en 1668 et initialement installé dans l’église protestante de Bouxwiller. Il n’est transféré en l’église Saint-Léger qu’en 1778.
  • Le tableau de Joseph Melling, peintre du pays de Bade installé à Strasbourg, daté des années 1770-1780 et représentant La décollation de saint Léger.
  • Les vitraux racontant la vie du Christ datent de 1919.
  • Sur le mur occidental, les monuments funéraires viennent rythmer la façade.

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Bouxwiller,
église protestante

Cette église de ville (par opposition à l’église Saint-Léger, construite extra muros) était parfois surnommée Niederkirche, « église d’en bas », en référence à sa position dans la ville. Initialement dédiée à la Vierge, elle est mentionnée pour la première fois en 1355. On peut toujours y voir l’ancienne loge seigneuriale datant des comtes de Hanau-Lichtenberg.Après l’introduction de la Réforme à Bouxwiller en 1545, l’église devient protestante. Face à l’augmentation importante du nombre de paroissiens et à sa taille devenue insuffisante, elle est partiellement démolie et reconstruite en 1613-1614 sous l’impulsion du comte Jean René 1er.Le bâtiment connaît d’importantes modifications ultérieures (surélévation de la tour, modification des ouvertures, suppression des voûtes des bas-côtés, etc.). Les dernières modifications ont lieu au 20ème siècle.Quelques éléments à remarquer :

  • La disposition intérieure, typique des églises luthériennes (disposition des bancs autour de la chaire).
  • La chaire en grès polychrome, entre style gothique et style Renaissance (1579-1614). Elle est décorée d’une représentation des quatre évangélistes.
  • Dans la loge seigneuriale, une table provenant probablement du château de Bouxwiller et sculptée par Francin.
  • Sur les garde-corps des tribunes, un ensemble de vingt-sept panneaux peints représentant des scènes de l’Ancien Testament et de la vie de Jésus.
  • Après le transfert de l’orgue Baldner à la paroisse catholique, la réalisation du nouvel instrument est confiée au facteur d’orgues strasbourgeois Jean-André Silbermann en 1778. Largement modifié depuis, le buffet d’orgue supporte les armoiries de Bouxwiller encadrées par deux lions.

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Bouxwiller,
synagogue

Cette ancienne synagogue, construite entre 1842 et 1844 sur un terrain offert par Charles Henri Schattenmann, remplaçait une synagogue antérieure du 18ème siècle située rue des Juifs. Pour augmenter le nombre de places, un remaniement intérieur a lieu en 1896.Elle est édifiée dans le style néoclassique et possède un chaînage en grès rose des Vosges.Le mobilier intérieur a subi d’importantes dégradations durant la Seconde Guerre mondiale, la synagogue ayant été transformée en cartonnerie par les nazis. Après la fin de la guerre, l’édifice retrouve sa destination de synagogue jusqu’en 1956.Vouée à la démolition dans les années 1980, elle est sauvée par un groupe de bénévoles constitué en association. Depuis 1998, elle abrite le Musée Judéo-Alsacien de Bouxwiller qui propose une approche globale de l’histoire du judaïsme alsacien à l’aide d’un ensemble riche de textes, de maquettes, d’objets et de vidéos.Les juifs sont présents à Bouxwiller depuis les années 1300. Jusqu’à la Révolution, les comtes de Hanau-Lichtenberg autorisent la présence d’un collège talmudique et d’une cour de justice juive. Cette tolérance religieuse est à l’origine de l’essor de la communauté de Bouxwiller. Les juifs représentaient entre 8 à 10 % des habitants de Bouxwiller. Cette population connaît son apogée en 1850 avec près de 300 personnes. Un siècle plus tard, il reste moins d’une dizaine de familles.ed-rel11 ed-rel12 ed-rel13

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Dossenheim-sur-Zinsel,
église simultanée

L’ église de Dossenheim-sur-Zinsel, dédiée à saint Léonard, est située dans un ancien refuge fortifié (mur protecteur aujourd’hui dissimulé par les habitations accolées). Construite, dotée et entretenue par la communauté villageoise, elle est initialement fille de l’église de Neuwiller. Elle devient paroisse luthérienne après l’introduction de la Réforme par la Ville de Strasbourg, propriétaire du village, vers 1530.Le chœur et la sacristie sont les éléments les plus anciens, datés du 14ème siècle. L’installation du simultaneum date de 1692. La nef est reconstruite en 1744, puis élargie et prolongée en 1804.L’ancienne tour-clocher, dont l’étage était construit en pans de bois en 1576, a été refaite en pierre en 1744. Elle a bénéficié d’une ultime restauration, dans le style néoroman, en 1906. Le simultaneum existe toujours en tant que tel.Quelques éléments à remarquer :

  • Le chœur gothique à chevet plat et la clef de voûte sculptée d’une rosace.
  • Dans le chœur, niche ayant abrité une ancienne armoire eucharistique.
  • L’autel protestant, décalé par rapport à l’axe du chœur.
  • L’orgue, réalisé par Stiehr, de Seltz, vers 1866.
  • Une partie du Refuge fortifié a été aménagée pour la visite. On y apprend l’histoire du Refuge et on peut notamment y découvrir les « gaden » servant de greniers lors des conflits avec les Armagnacs au Moyen Âge.

Le village de Dossenheim-sur-Zinsel n’appartient pas au territoire historique de l’ancien comté de Hanau-Lichtenberg. Etant toujours simultanée aujourd’hui, l’église rappelle que la pratique du simultaneum existe également dans d’autres villages alsaciens. 

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Hattmatt,
église simultanée

L’église Saint-Laurent est construite en 1787 dans un style néoclassique pour servir comme simultaneum, en remplacement d’un ancien édifice, lui-même simultaneum depuis 1696. L’ensemble a été restauré en 1852 par l’architecte Louis Furst, architecte de l’arrondissement de Saverne.

Quelques éléments à remarquer :

  • Dans le chœur, l’autel catholique est orné d’un relief du 18ème siècle représentant la Résurrection.
  • Egalement dans le chœur, tableau représentant saint Laurent avec l’objet de son martyre (un gril), daté de 1807.
  • La chaire, richement ornée, date de 1789.

Le village de Dossenheim-sur-Zinsel n’appartient pas au territoire historique de l’ancien comté de Hanau-Lichtenberg. Etant toujours simultanée aujourd’hui, l’église rappelle que la pratique du simultaneum existe également dans d’autres villages alsaciens.

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Imbsheim,
église simultanée

Les premières traces d’une église à Imbsheim, propriété de l’abbaye de Neuwiller, datent de 1178, même si le nom de Saint-Martin n’est attesté que depuis 1425. La Réforme est introduite en 1570 et le simultaneum en 1695. Seules quelques messes par an y sont aujourd’hui célébrées.Plusieurs fois remaniée, elle doit son aspect actuel à la dernière campagne de construction dans les années 1880. Elevée dans le style néogothique, la tour, construite par l’architecte Heinrich Hannig, est achevée en 1886. La nef est réalisée dans les années 1898-1899. De l’édifice antérieur ne subsiste qu’une porte en arc surbaissé, ornée d’un écu bûché, portant le millésime 1718.Quelques éléments à remarquer :

  • La chaire et l’abat-voix en bois.
  • L’autel et son décor inspiré de la Cène de Léonard de Vinci.

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Ingwiller,
église catholique

L’église catholique est construite sur un ancien cimetière, inutilisé depuis 1843 et cédé à la paroisse catholique par la municipalité en 1889. L’église, dédiée à sainte Marie-Madeleine, est édifiée selon les plans de l’architecte Heinrich Hannig, de Saverne, de 1892 à 1893. Elle est réalisée dans le style néogothique. L’inauguration de l’église catholique entraîne la disparition du simultaneum à Ingwiller.
Quelques éléments à remarquer :

  • Les fonts baptismaux de plan hexagonal qui ont été transférés lors de la construction de l’église. Chaque pan est orné de deux écus dont certains présentent les instruments de la Passion. Réalisés dans le style gothique flamboyant, ils datent de la fin du 15ème ou du début du 16ème siècle.
  • L’orgue construit par Conrad et Theodor Sauer, successeurs des Silbermann, en 1829 et qui se trouvait auparavant à l’église Saint-Louis à Strasbourg.

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Ingwiller,
église protestante

L’église Sainte-Marie-Madeleine, anciennement dédiée à sainte Barbe, est attestée comme propriété de l’abbaye de Neuwiller dès 1178. Seuls subsistent de cette période les niveaux inférieurs du clocher. La nef est reconstruite au 15ème siècle dans le style gothique en adoptant le plan des églises-halles. Les éléments les plus anciens de cette église datent du 12ème siècle, les plus récents, du 19ème siècle. L’église passe à la Réforme luthérienne après son introduction dans le comté par Philippe IV en 1570. Un siècle plus tard, en 1682, un simultaneum est instauré.La nef et les fenêtres sont reprises en 1846, puis l’ensemble de l’agencement intérieur est remanié après la disparition du simultaneum en 1893. Une dernière modification de la nef est réalisée en 1959. La nef plafonnée contraste avec l’espace voûté.Quelques éléments à remarquer :

  • Le chœur-clocher, succession des styles roman, gothique et néogothique
  • La chaire de style Renaissance en grès gris, portant le millésime 1617.
  • L’orgue du 18ème siècle de Louis Dubois, remplacé depuis (maison Link frères, puis Mühleisen).

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Ingwiller,
synagogue

Dans l’ancienne Hintergasse (actuelle rue du 11 Novembre) existait depuis 1770 une maison d’étude, transformée en synagogue à la fin du 18ème siècle. La synagogue actuelle occupe l’emplacement de l’ancien château des Hanau-Lichtenberg, comté auquel Ingwiller était rattaché. La communauté juive, en forte expansion dès la fin du 18 siècle, achète un terrain en 1816 pour y bâtir un lieu de culte. En 1822, le bâtiment actuel est construit sur les caves de l’ancien château des Lichtenberg, encore partiellement visible. L’édifice est d’abord une maison privée, transformée en oratoire puis, après un remaniement en 1870, en synagogue.Les fenêtres actuelles sont installées en 1891et le bulbe de cuivre est posé en 1913.Pendant la Seconde Guerre mondiale, les vitraux ont été endommagés par un bombardement en 1940 et les lustres en cristal de Saint-Louis ont disparu.De part son rattachement historique au Comté de Hanau-Lichtenberg, Ingwiller comptait l’une des plus fortes populations juives rurales d’Alsace.

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Neuwiller-lès-Saverne,
église catholique

L’abbaye de Neuwiller, lieu de pèlerinage important dès le 9ème siècle, est détruite par un incendie au 12ème siècle. En 1177, débute la reconstruction de l’abbatiale. Les travaux semblent avoir duré plus d’un demi-siècle pour que soient achevés le chœur, le transept et la nef. À la fin du 15ème siècle ou au début du 16ème siècle, des aménagements (escalier en vis du chœur ou coursière en bois du bras sud du transept) sont réalisés. Le massif occidental est érigé dans le style classique en 1768-1773 par François Pinot, architecte de l’évêché de Strasbourg.L’église devient catholique après la Révolution. Au milieu du 19ème siècle, l’architecte Emile Boeswillwald restaure l’église de 1852 à 1858 et y apporte d’ultimes modifications architecturales.Quelques éléments à remarquer :

  • Les chapelles superposées à l’arrière du chœur. La chapelle haute ou chapelle Saint-Sébastien abrite les tapisseries de saint Adelphe. Ces tentures de chœur, qui datent du 15ème siècle, représentent la vie romancée de saint Adelphe.
  • L’ensemble de panneaux peints situés dans l’église, représentant l’adoration des mages et des bergers sur l’avers, saint Pierre et saint Paul au revers. Ces panneaux de la fin du 16ème siècle proviennent sans doute d’un retable non identifié.
  • La statue de saint Adelphe en tilleul, réalisée vers 1500 et la statue de la Vierge à l’enfant.
  • La châsse-reliquaire, lacunaire, de saint Adelphe, du 17ème siècle.
  • Les fonts baptismaux du 12ème siècle.
  • L’orgue qui constitue l’unique travail alsacien de Nicolas Dupont de Nancy, réalisé entre 1772 et 1778. De très nombreuses modifications ont été apportées sur l’instrument d’origine.

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Neuwiller-lès-Saverne,
église protestante

La première mention de l’église Saint-Adelphe date de 1147, comme église paroissiale et siège d’un chapitre. Après le transfert des reliques du saint de l’église abbatiale vers l’église Saint-Adelphe, celle-ci devient un centre de pèlerinage important. L’église est entièrement reconstruite durant le premier quart du 13ème siècle dans un style roman tardif.Après l’introduction de la Réforme à Neuwiller par le comte Philippe IV de Hanau en 1562, l’église devient protestante. Mais dès l’année suivante, le comte doit rendre le chœur et le transept aux catholiques, l’église devenant le premier simultaneum d’Alsace. Chassés durant la guerre de Trente Ans, les catholiques reviennent en 1683 et procèdent à l’élévation d’un mur intérieur séparant les deux espaces de culte.Après la Révolution, l’église abbatiale étant attribuée à la paroisse catholique, le simultaneum disparaît en 1802. Quelques années plus tard, en 1824, le chœur est vendu pour être démoli, le transept servant de remise pour les pompes à incendie. L’église est restaurée sous l’autorité d’Aloyse Vincent Maestlé qui modifie certaines parties, dont la flèche du clocher et les tourelles occidentales. La forme définitive du bâtiment date de 1876 (contreforts).Quelques éléments à remarquer :

  • L’orgue des facteurs Stiehr-Mockers de 1850, réalisé sous la direction de l’architecte d’arrondissement de Saverne, Louis Eugène Furst. La partie instrumentale est classée Monument Historique.
  • Groupe sculpté en pierre, représentant un calvaire et un donateur.

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Neuwiller-lès-Saverne,
synagogue

Le bâtiment de l’ancienne synagogue de Neuwiller-lès-Saverne a été construit par l’architecte de l’arrondissement, Louis Furst, en 1875. De plan rectangulaire, elle adopte un style néoroman, teinté d’orientalisme. Les deux tours d’origine, en forme de bulbe, ont été détruites dans les années 50. Actuellement désaffecté, le bâtiment a été transformé en menuiserie à partir de 1946. Cette transformation a entraîné la destruction du mobilier intérieur.La communauté juive de Neuwiller est attestée depuis le 16ème siècle. Une synagogue, datant du début du 18ème siècle, était située dans l’actuelle rue du Général-Leclerc jusqu’en 1952.

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Pfaffenhoffen,
église catholique

Possession de l’abbaye de Wissembourg, l’église Saints-Pierre-et-Paul de Pfaffenhoffen est attestée dès 1280. Après l’introduction de la Réforme en 1545, l’église devient protestante puis abrite un simultaneum en 1685. Le bâtiment du 13ème siècle, remanié au 15ème siècle, n’existe plus en tant que tel. En effet, en 1885, l’église est démontée jusqu’au sol et reconstruite dans le style néogothique, selon le projet de l’architecte Heinrich Hannig, avec les pierres et colonnes de l’ancien bâtiment.L’achèvement de l’église protestante en 1885 a pour conséquence, avec la disparition du simultaneum, de rendre l’exclusivité du bâtiment au culte catholique.Quelques éléments à remarquer :

    • Lors de travaux de restauration effectués en 1984, un ossuaire du 13ème siècle a été mis au jour.

Contenant environ 30 m3 d’ossements, il est accessible par le sous-sol de la sacristie.

  • L’autel et son retable, de style néogothique.
  • Le décor contemporain du clocher peint par Edgar Mahler et sculpté par Thierry Delorme représentant un livre qui s’envole rattrapé par un personnage. La vie spirituelle échapperait-elle à l’Homme ?

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Pfaffenhoffen,
église protestante

La construction d’une église réservée aux protestants, décidée en 1881, est confiée à l’architecte Albert Brion. Réalisée dans le style néoroman, elle est inaugurée le 6 septembre 1885, mettant ainsi fin au simultaneum institué en 1685.L’église est érigée à l’emplacement de l’ancienne résidence des baillis des Hanau-Lichtenberg.Quelques éléments à remarquer :

  • Son plan intérieur avec les tribunes qui augmentent sa capacité.
  • Le mobilier intérieur est également réalisé dans le style néoroman.

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Pfaffenhoffen,
synagogue

L’ établissement des juifs à Pfaffenhoffen est attesté à partir de 1594. L’actuelle synagogue, qui est l’une des plus anciennes d’Alsace, a été construite en 1791. Ce millésime est indiqué sur le linteau de la porte, en chiffres arabes et en caractères hébraïques.À l’initiative du pasteur, une première synagogue avait été détruite par la communauté protestante en 1683.L’édifice, classé Monument Historique, est ouvert au public depuis 1999 et sa visite est comprise dans le billet d’entrée du Musée de l’Image populaireQuelques éléments à remarquer :

  • La synagogue constituait un véritable centre communautaire avec, outre le lieu de culte, au rez-de-chaussée, la Kahlstube, grande pièce qui servait à la fois d’école et de lieu de réunion pour la communauté.
  • La synagogue abritait également une chambre d’hôte pour le nécessiteux de passage, ainsi qu’une cuisine qui incluait un four à pain azyme et un bain rituel.
  • Le lavabo intérieur, qui servait pour les ablutions, porte la date de 1744. Il provient sans doute d’un autre édifice.
  • L’encadrement de grès polychrome qui entoure l’Arche Sainte.

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Riedheim,
église simultanée

Une chapelle consacrée à la sainte Croix, dépendant de l’Eglise de Bouxwiller, est mentionnée en 1334. Jusqu’au développement de la Réforme, la chapelle est desservie par un prêtre résidant à Bouxwiller, le droit de nommer le curé appartenant à la puissante abbaye de Neuwiller. Après 1545 et l’introduction de la Réforme, l’église continua à être desservie par des pasteurs luthériens résidant à Bouxwiller.Après 1648, dans le cadre du simultaneum, les catholiques obtiennent le droit d’utiliser à titre exclusif le chœur de l’édifice, la nef étant partagée entre catholiques et protestants.L’édifice est partiellement reconstruit en 1746 pour consolider l’église antérieure qui menaçait ruine. L’effectif réduit de la population d’alors (une vingtaine de familles) explique les dimensions modestes du bâtiment. Il ne sert aujourd’hui que rarement au culte catholique.Quelques éléments à remarquer :

  • Le chœur à chevet plat.
  • Contrairement à la tradition où l’entrée des fidèles est située à l’ouest, face au chœur, l’accès à l’édifice se fait par une porte unique, côté nord.

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Weiterswiller,
église catholique

Bénéficiant du privilège du simultaneum depuis 1717, les catholiques de Weiterswiller construisent leur propre édifice à la fin du 19ème siècle. La nouvelle église paroissiale, dédiée à saint Michel, est achevée en 1872, d’après les plans de l’architecte Louis Furst (architecte de l’arrondissement de Saverne), remaniés par J. Bottlaender. Malgré l’inauguration de l’église le 29 septembre 1872, le simultaneum de Weiterswiller perdure officiellement jusqu’au 13 décembre 1873.Quelques éléments à remarquer :

  • L’orgue de Jean-Georges Rohrer, réalisé en 1712 pour l’église des Franciscains à Haguenau. Il est transféré à Weiterswiller par Charles Wetzel en 1878, après un détour de quatre-vingts ans par l’église de Weyersheim.
  • Le buffet peint classé Monument Historique depuis 1977.
  • L’instrument a été remanié par Joseph Rinckenbach en 1922.

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Weiterswiller,
église protestante

L’église actuelle est construite entre 1338 et 1346 par la famille des Fleckenstein (porte murée dans le chœur présentant les armoiries de la famille telles qu’elles se présentaient avant 1365) mais fortement remaniée en 1525. Ce millésime apparaît en effet au-dessus de l’arc triomphal du chœur.Après l’introduction de la Réforme à Weiterswiller vers 1543, les murs de l’église sont recouverts d’un badigeon de chaux destiné à masquer la décoration antérieure. Ce badigeon sera lui-même orné de versets bibliques à la fin du 16ème siècle.Le simultaneum est introduit en 1717. Il ne débute toutefois réellement qu’en 1727 avec la nomination du premier curé payé par la caisse royale. Cette situation perdure jusqu’à la construction de l’église catholique et l’abandon du simultaneum en décembre 1873.Les quatre monuments funéraires de la famille des Fleckenstein-Dagstul, morts entre 1522 et 1577, sont endommagés à la Révolution mais restent visibles.Quelques éléments à remarquer :

  • Les peintures murales, réalisées entre 1420 et 1430. Elles représentent la Passion du Christ (mur méridional), des scènes de l’Ancien Testament et de la vie des saints (mur septentrional), la vie de la Vierge dans le chœur. Ces peintures ont été découvertes, sous le badigeon de chaux, en 1906.
  • Quelques vestiges de statuaire romane avec, au premier étage, une tête barbue.
  • La chaire et la tribune datent de 1870.
  • L’ossuaire, vestige de l’ancien cimetière, érigé vers 1500.
  • L’église, aujourd’hui excentrée dans le plan du village, en constituait autrefois le centre. Ce dernier a été déplacé après la guerre de Trente Ans.

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Weiterswiller,
synagogue

L’agrandissement de la communauté juive de Weiterswiller est à l’origine de la construction de la synagogue, érigée d’après les plans de l’architecte Louis Furst, architecte de l’arrondissement de Saverne. Inaugurée le 7 octobre 1868, elle est désaffectée un demi-siècle plus tard, en 1923, en raison de l’exode rural de la communauté juive.La synagogue de Weiterswiller est intimement liée à l’histoire de la communauté juive de ce village. Des familles juives se sont sans doute établies dans la seconde moitié du 16ème siècle, même si aucune donnée chiffrée n’est disponible. En 1684, un document de la fabrique de l’église mentionne la présence d’un juif dans le village puis, trente ans plus tard, la présence de six familles. Au cours du 18ème siècle, la communauté augmente beaucoup, devenant au siècle suivant l’une des plus grandes communautés israélites de la campagne alsacienne.Vendue en 1950 par le consistoire de Strasbourg à des privés, la synagogue a été transformée en résidence, puis rachetée par la ville qui a pour projet de la transformer en centre culturel.Quelques éléments à remarquer :

  • Son plan rectangulaire à pans coupés qui lui donne une forme d’octogone allongé, exemple unique pour une synagogue.
  • L’Arche Sainte a été transférée à Mommenheim après la Seconde Guerre mondiale, puis à Strasbourg, à la synagogue de l’Esplanade.

Le village de Weiterswiller n’appartient pas au territoire historique de l’ancien comté de Hanau-Lichtenberg. Toutefois, le village présente également une diversité religieuse importante (présence d’une église simultanée et d’une synagogue) et même aujourd’hui d’un temple bouddhiste.

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Westhoffen,
église catholique

En raison de l’augmentation nouvelle de la communauté catholique à Westhoffen, au cours du 19ème siècle, une église catholique est construite en 1866, d’après les plans de Charles Alexandre François Morin, architecte en chef du département. Elle est dédiée à Saint-Martin. L’inauguration du bâtiment marque la disparition du simultaneum de Westhoffen, instauré en 1685.Quelques éléments à remarquer :

  • L’église catholique est une église–halle qui reprend la forme de l’église ancienne. Elle est construite dans le style néogothique, dominant à l’époque pour les édifices religieux.
  • L’orgue Wetzel de 1866 est équipé d’une soufflerie pneumatique en 1924.

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Westhoffen,
église protestante

Un édifice religieux est mentionné à Westhoffen depuis 580. L’ancienne chapelle castrale, transformée en église paroissiale dédiée à saint Erhard, est ultérieurement doublée d’une église dédiée à saint Martin (untere Kirche).L’église actuelle, dont la construction semble débuter en 1250, serait le troisième édifice religieux édifié à cet emplacement. Le chantier a duré plusieurs décennies, entre 1250 et 1330 environ. Construite dans le style gothique, l’église est la première église-halle d’Alsace. Les premières tranches de travaux auraient été menées par Maître Conrad (mort en 1310-1312) et financées par Jean 1er de Lichtenberg, possesseur sur gage de Westhoffen.En 1545, lorsque Philippe IV de Hanau-Lichtenberg introduit la Réforme luthérienne dans ses possessions, l’église Saint-Martin accueille le culte protestant et bénéficie d’aménagements intérieurs. Lors de l’instauration du simultaneum le 25 juillet 1685, quelques nouveaux remaniements y sont réalisés.Face à l’augmentation de la communauté catholique et aux tensions naissantes, le conseil municipal décide la construction d’une deuxième église le 20 décembre 1860. L’inauguration de cette nouvelle église en 1866 met fin au simultaneum de Westhoffen.Quelques éléments à remarquer :

  • Les deux fenêtres du chœur encadrant la fenêtre centrale constituent un exceptionnel ensemble présentant vingt-sept panneaux datant de 1280 environ. Ils présentent des éléments architecturaux, des épisodes hagiographiques, des épisodes de la vie du Christ ainsi que sa Passion.
  • La chaire, qui date de la restauration de l’église en 1829, présente le tétramorphe.
  • L’orgue de 1912, construit par Dalstein-Haerpfer.
  • La plupart des vitraux datent du 19ème siècle. On y voit notamment les Réformateurs.

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Westhoffen,
synagogue

Un premier lieu de prières existe à Westhoffen dès 1626, puis en 1760, une nouvelle synagogue est construite. Très vite, ce nouveau bâtiment devient insuffisant en raison de l’augmentation de la communauté juive qui représente près de 300 membres à la veille de la Révolution française. La synagogue actuelle est construite entre 1867 et 1868.Les évènements du 20ème siècle (l’intérieur a été saccagé durant l’occupation allemande) et l’exode rural ont eu raison de la communauté juive : en 1972, il ne subsiste qu’une quinzaine de personnes. La synagogue est actuellement désaffectée.Le style architectural de cet édifice est influencé par les recherches artistiques des Beaux-Arts de Paris au milieu du 19ème siècle. C’est un bon exemple du roman alsacien, associé à des motifs orientalisants, tels les arcs outrepassés pour les fenêtres ou l’arcade de l’Arche sainte où se tenait l’office.ed-rel63 ed-rel64

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