- L’ancienne pharmacie
- La fontaine Marie Hart
- L’Eglise catholique
- La Gardeuse d’oies
- Le Jardin (près des remparts)
- Le jardin du Bastberg
- L’exil à Bad Liebenzell
Marie Hart, de son vrai nom Marie-Anne Hartmann, est née à Bouxwiller le 29 novembre 1856, d’un père pharmacien et d’une mère institutrice. À 26 ans, elle épouse, contre l’avis de sa famille, Alfred Kurr, ancien officier allemand divorcé, et part vivre avec lui en Autriche. Après un retour en Alsace où elle donne naissance à leur unique fille Charlotte, le couple s’installe en Bavière. C’est là-bas qu’elle reprend l’écriture en choisissant le dialecte alsacien, le plus à même selon elle de traduire ses sentiments. La publication de ses ouvrages lui apporte une importante notoriété autant en Alsace qu’en Allemagne. La Première Guerre mondiale force cependant son mari à reprendre les armes du côté allemand. À la fin de la guerre, calomniée, Marie Hart se résigne à quitter définitivement Bouxwiller. Elle s’installe alors à Bad Liebenzell où elle tombe malade et meurt le 30 avril 1924.
Ces circuits ont été réalisés grâce au Fonds européen agricole pour le développement rural : l’Europe investit dans les zones rurales.
L’ancienne pharmacie
Cette ancienne pharmacie, située Grand Rue à Bouxwiller, est la maison natale de Marie Hart, poétesse dialectale. Elle y passe toute son enfance, période de bonheur et d’insouciance dont elle s’inspirera dans ses récits en langue alsacienne.
Sans jamais citer le nom de Bouxwiller (qu’elle remplace par la ville imaginaire de « Dachswiller »), elle décrit les mœurs de la petite bourgeoisie rurale du 19ème siècle qu’elle a connue dans son enfance.
Née le 29 novembre 1856, Marie Hart est la fille du pharmacien Louis André Frédéric Hartmann et d’Emilie Wilhelmine (née Weber), institutrice. Elle est également la nièce du médecin de Bouxwiller, l’oncle Georges, et parente du médecin de la cour comtale Rosenstiel (son grand-oncle).
L’origine du nom de la localité imaginaire de Dachswiller, inventée par Marie-Hart, vient certainement d’une ancienne boulangerie/café-bistrot de Bouxwiller, la « Dachshöhle », détruite par un incendie en 1898. Surnommé « Dachshiehl » (le terrier du blaireau) par les habitués, ce lieu a par déformation donné son nom à la localité de « Dachswiller ».
Le musée du Pays de Hanau conserve dans ses collections un meuble à pharmacie de l’ancienne officine du père de Marie Hart, ainsi que de nombreux effets personnels rachetés à la famille par la Ville dans les années 1980.
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La fontaine Marie Hart
Une citation en alsacien de Marie Hart orne l’élément principal de la fontaine
Wenn an d’r Quell viel Blueme stehn,
Vergebt d’r Bach des nit,
Un in sim ganze spätre Lauf
Gehen d’Blueme mit.
Lorsqu’à la source, de nombreuses fleurs se tiennent,
Le ruisseau ne l’oublie pas
Et, durant son futur parcours,
Les fleurs le suivent.
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L’Eglise catholique
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La Gardeuse d’oies
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Le Jardin
(près des remparts)
« Pour finir, on s’est rendu dans le jardin. Emile avait les clés et nous a ouvert la porte. Le jardin était à leur goût : ils sont venus avec nous aux groseilliers et ont commencé à en cueillir ».« Noch zweimol sin m’r mit ne in de Garte gange, han Kanzisdriewle, Himbeere und Ebbeere g’esse un noochher mit verschmierte Miiler unter d’r Rebhai unseri Lieder g’sunge… »
« Par la suite, on s’est rendu à deux reprises avec eux dans le jardin pour y déguster des groseilles, des framboises et des fraises. Et tout en ayant les babines rouges, on a chanté nos chansons sous la tonnelle »Le jardin près des remparts est également évoqué dans le chapitre « Wasuns d’r Babbe als verzählt het » (Ce que notre Père nous racontait jadis), lorsqu’elle raconte :« Hinten herum sin m’r, in de Garte. Dort het d’r Babbe üs de nächschte Wirtschaft Bier un Faschtebretschtelle hole lon, un unter d’r Rebhai han m’r unser Feschtesse g’halte. »
« Nous avons rejoint le jardin par l’arrière. Une fois sur place, notre père a fait venir de la plus proche auberge de la bière et des bretzels de carême. C’est ainsi que nous avons dégusté notre repas de fête sous la tonnelle de vigne. »
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Le jardin du Bastberg
« In minere Kindheit isch e Stüeck vun dem Baschberri unser g’sin : e Grumbeerestüeck mit’m e Nussbaum »
« Dans mon enfance, nous possédions une parcelle au Bastberg : un champ de pommes de terre avec un noyer. »Comme pour beaucoup d’enfants de Bouxwiller, le Bastberg était familier à Marie Hart. Elle aimait se promener et jouer sur cette colline, côtoyant sa faune et sa flore incomparable, où l’on peut, par temps clair, voir la plaine d’Alsace jusqu’à la Forêt-Noire.Marquée par les nombreuses légendes du Bastberg, Marie Hart aime rappeler dans ses récits celles que lui racontait leur bonne :
« Bis in d’sinkend Nacht nin han m’r g’spielt, awer noo isch’s Kindsmaidel komme un het uns g’holt. « Jetz kommen awer heime ! Wann’s Nacht word, isch’s nimmi g’hier uf’m Baschberri ; noo komme d’Hexe ! »« Dès la tombée de la nuit, la bonne venait nous chercher pour redescendre en ville. Nous étions encore en train de jouer, mais elle nous disait : « Venez à présent ! Une fois que la nuit est tombée, il ne fait plus bon rester au Bastberg, c’est le moment où les sorcières arrivent… »
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L’exil à Bad Liebenzell
- La municipalité de Bad Liebenzell a ouvert une salle consacrée à la poétesse et aménagé un sentier de randonnée. Jalonnant le parcours, des extraits de ses textes, retranscrits sur des rochers, lui rendent hommage.
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