Architecture

Le bâtiment est composé d’une ancienne halle aux grains et d’une ancienne chapelle qui forment un ensemble, dont les dimensions atteignent 70 mètres de long pour une largeur de 10 mètres environ.

La chapelle, édifiée au 14^ème siècle, de plan polygonal, est voûtée d’ogives ; les deux travées suivantes ont été voûtées en berceau. Les ouvertures en plein cintre de la halle datent du 19^ème siècle.

La halle aux blés et la chapelle St-Georges ont été édifiées contre l’ancien mur de fortification de la place du Château, dont il reste des sections identifiables au sein du bâtiment et qui deviendra un appui structurant du projet. L’ancien chemin de ronde devient galerie au niveau 1.

Une grande part de la charpente, inscrite au titre des Monuments historiques, avait été soit remaniée, soit gommée par les interventions successives du 20^ème siècle. Le point de départ de notre projet est de mettre à nu tous les éléments de charpente du bâtiment, ce qui a nécessité de lourds travaux de démolition pour faire apparaître notre projet. Il met au jour les qualités structurelles et les potentiels spatiaux de la halle. La charpente a été ensuite consolidée, renforcée et toilettée. Nous avons joué de la double hauteur du rez-de-chaussée pour créer deux grands « paniers » qui contiennent deux salles (bureaux et ateliers pédagogiques), allusions aux paniers à grains et qui viennent soutenir les niveaux supérieurs.

Le deuxième niveau est conservé tel que, mis à nu, pour ces qualités intrinsèques. Le troisième niveau fonctionne en une longue passerelle, un corridor ouvert, qui vers le haut et vers le bas offre des vues privilégiées de la charpente et de l’exposition.

Le travail de la lumière vise à rendre lisible les traces historiques ainsi que notre intervention contemporaine.

Michel Chevallier

Scénographie 

La restauration du bâtiment a permis de mettre en valeur l’ensemble de la charpente et des structures bois. La scénographie est en harmonie avec les qualités très particulières de ces espaces architecturaux, qui portent chacun des identités fortes et spécifiques. Elle s’adapte finement à l’architecture, profitant des niches, des alcôves et des déclivités des espaces. Le mobilier est imaginé pour une présentation souple des collections : de longues tables scandent les présentations par thématiques. Elles présentent les collections dans des vitrines ou sur des supports graphiques modulables. Les objets de collection de plus grande échelle prennent place sur des plateaux ou se mettent à l’abri dans des vitrines paysages. Les matériaux reprennent en échos ceux du bâtiment : un bois de chêne clair se détache des bois sombres d’origine, une métallerie sombre et graphique souligne les structures, les lignes horizontales et un coloris gris chaud, en mi-teinte, tapisse les écrins des œuvres.

Une médiation de textes, d’iconographies, de multimédias sonores et visuels interactifs marquent des temps de réflexion et d’approfondissement. Des jeux interactifs offrent une pose ludique dans la découverte du parcours.

Anne Carles