- Bosselshausen : 2, rue de l’École
- Buswiller : 17, rue Principale
- Buswiller : 18, rue Principale
- Imbsheim : 28, rue Principale
- Imbsheim : 86, rue Principale
- Kirrwiller : 1, impasse (rue Principale)
- Kirrwiller : 4, rue de l’Église
- Kirrwiller : 65, rue Principale
- Menchhoffen : 74, rue Principale
- Obermodern : 2, rue de la Forêt
- Obermodern : 56, rue de la Moder
- Schalkendorf : 26, impasse des Cerisiers
- Schalkendorf : 79, rue Principale
- Schillersdorf : 21, rue des Puits
- Uttwiller : 13, rue Principale
- Uttwiller : 37, place des Sapins
- Zutzendorf : 42, rue de Hanau-Lichtenberg
Les villages de la région du Pays de Hanau ont conservé leur cachet rural, bien que les exploitations en activité y soient devenues rares. Les fermes du Pays de Hanau sont caractérisées par des constructions à la simplicité élégante et soignée, dans lesquelles le pan de bois est souvent associé au grès des Vosges.
Si beaucoup de bâtiments sont reconstruits, agrandis ou simplement érigés après 1750, ces corps de fermes constituent des exemples particulièrement typiques de l’architecture populaire dans le Pays de Hanau au fil des siècles.
Ces circuits ont été réalisés grâce au Fonds européen agricole pour le développement rural : l’Europe investit dans les zones rurales.
Bosselshausen :
2, rue de l’École
- Le logis et la dépendance sur rue présentent les éléments stylistiques caractérisant le type dit « Schini » (loggia double ou à deux niveaux avec balustrades et allèges ornées de losanges).
- Les balustres taillés (c’est-à-dire de section carrée ou rectangulaire, par opposition aux balustres tournés, de section circulaire).
- La loggia hors-œuvre, en encorbellement sur le pignon du logis. Le charpentier en a fait un élément architectural plus décoratif qu’utilitaire, avec mise en œuvre soignée. Elle atteste de la richesse du paysan commanditaire.
- La porte piétonne et son encadrement en grès, de 1825.
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Buswiller :
17, rue Principale
- Les encadrements saillants, richement sculptés de motifs géométriques, sur les fenêtres de la pièce principale du premier étage qui caractérisent les chambranles Renaissance.
- La loggia à poteau central. Le garde-corps est formé de losanges et de chaises curules.
- À l’étage, le traitement des guettes qui sont découpées en « crête de coq ».
- Un ensemble de dépendances très intéressantes dont des étables de 1731, le corps de passage de 1804 et la grange de 1836.
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Buswiller :
18, rue Principale
- Des deux portes charretières, l’une dessert la cour à droite, l’autre donne accès au portique de l’étable.
- Le pan de bois, soigné et décoré de losanges isolés, jumelés ou en triplet, est caractéristique de la première moitié du 19ème siècle.
- Les noms des différents propriétaires apparaissent :
- 1780 : Hans Ruef et Margreda Gitz (linteau en bois de la porte de la grange)
- 1839 : Jacob Jacob et Margaretha Rueff
- 1857 : Iohannes Jacob et Margareta Schmitt
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Imbsheim :
28, rue Principale
- Le léger encorbellement du premier étage et du pignon.
- La porte piétonne en grès avec inscriptions.
- Les fenêtres Renaissance à encadrements saillants sculptés.
- La grande imbrication des habitations et des fermes dans ce village permet d’identifier l’ancien tracé circulaire des remparts.
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Imbsheim :
86, rue Principale
- La fenêtre sculptée à trois battants, en façade sur le côté droit de l’étage.
- La loggia en encorbellement avec balustrade.
- La coursière côté cour devait desservir les chambres des domestiques.
- Le contour irrégulier de la parcelle.
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Kirrwiller :
1, impasse (rue Principale)
Quelques éléments à remarquer :
- Les loggias superposées.
- La disposition du logis avec le mur gouttereau sur la rue.
- La forme des balustres tournés à base carrée.
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Kirrwiller :
4, rue de l’Église
Quelques éléments à remarquer :
- Les portes charretière et piétonne, élevées en 1832, couronnées par une balustrade chaperonnée.
- Les façades des deux logis d’exploitation voisins (N° 1 et 3 rue de l’Eglise) ont été construites par deux frères, à vingt ans d’écart. Elles illustrent l’évolution du style au 19ème siècle.
- La façade du N°1, datée de 1825 (inscription sur le poteau cornier antérieur) peut être rattachée au style dit « Schini » (pignon sur rue avec deux loggias superposées).
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Kirrwiller :
65, rue Principale
Quelques éléments à remarquer :
- L’agencement de la façade sur rue est typique du 18ème siècle : distribution régulière des fenêtres et motifs en losange correspondants (forme que l’on retrouve encore dans la structure charpentée durant la première moitié du 19ème siècle).
- La coursière qui court à l’étage du mur gouttereau sur cour. Elle est ouverte par plusieurs arcs en anse de panier reposant sur des poteaux. La coursière avait plusieurs fonctions. Elle permettait la distribution des pièces à l’étage, facilitait le séchage des denrées variées et enfin, protégeait la porte d’entrée des intempéries lorsque l’élévation sur cour était orientée à l’ouest.
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Menchhoffen :
74, rue Principale
Quelques éléments à remarquer :
- La frise de losanges moulurés dont le hourdis porte un décor peint avec des pigments naturels sur un enduit à la chaux. Plusieurs motifs sont figurés : pots de fleurs, saule pleureur, oiseaux. Des sentences pieuses surmontent chaque losange.
- La conservation de ce type de décor est tout à fait exceptionnelle.
Retranscription des inscriptions | Traduction des inscriptions |
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? ist an Gottes Segen was wir immer thun gelegen die Arbeit ist des Menschen Pflicht der dräge hat Gottes Segen nicht | Rien ne réussit, ni ne prospère Si Dieu n’y donne sa bénédiction Il est du devoir de l’homme de travailler Le paresseux n’attirera pas la bénédiction divine |
Mein Gott die Arbeit meiner Hände fang ich in deinem Namen an gib dass ich sie also vollende damit sie dir gefallen kann |
Le travail de mes mains, je le commence En invoquant le nom de Dieu Puis-je l’achever ainsi Afin que mon œuvre lui plaise |
Ich kam einst in ein fremdes Land Da stehts geschrieben an der Wand Bleib verschwiegen Was nicht dein ist das lass liegen |
Je m’en vins jadis dans un pays étranger J’y vis une inscription sur un mur Sache rester discret Ne touche pas à ce qui ne t’appartient pas |
In allen meinen Thaten Lass ich den Höchsten raten der alles kann und hat er muss zu allen Dingen solls anders wohl gelingen selbst geben guten Rath und That |
Dans toutes mes œuvres Je me laisse guider par le Tout-Puissant Qui tient l’Univers en ses mains Toute chose aidant Dieu réussira |
Diesen Bau hat gebaut Jacob Bles und Maria Boos 1858t | Ce bâtiment a été érigé par Jacob Bless et Maria Boos 1858 |
Diese Scheuer ist mein Und ? nicht mein Hernach kommt ein anderer Drein und ist auch nicht sein – 1858 |
Cette grange m’appartient Sans cependant m’appartenir Après moi elle sera à un autre mais Ne lui appartiendra pas non plus – 1858 |
Gott ist gut was will ich klagen wenn die Welt Es böse meint. Weiß ich keinen Freind zu Sagen. Gott im Himmel ist mein Freind (sic ?) Laß die Falschen immer gehen Gott wird treulich bei mir stehn |
Dieu est bon, qu’ai je à me plaindre de ce Monde méchant. Je ne saurai citer ami ou Ennemi, Dieu au ciel est mon ami ( ?) Laisse toujours aller les fourbes Dieu sera fidèle à mon côté |
Wenn sie friedlich miteinander leben Wird Gottes Segen um sie schweben Denn es liegt das Glück der Zeit Nur in der Zufriedenheit |
S’ils vivent ensemble dans la paix La bénédiction divine les enveloppera Car le bonheur terrestre Réside dans le contentement |
Das Wein trinken macht frölich Gott fürchten macht selich Fürchte Gott und trinke WeinSo kannst du frölich und selich sein |
Boire du vin donne humeur gaie Craindre Dieu procure le salut Crains Dieu et bois du vin Tu trouveras gaieté et félicité |
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Obermodern :
2, rue de la Forêt
Quelques éléments à remarquer :
- Les allèges des fenêtres du logis ornées de losanges jumelés disposés sur la pointe et enrichis de croix de Saint-André.
- La fenêtre du pignon, surmontée d’un motif de double arc cintré.
- La mixité des matériaux mis en œuvre et la variété de leur situation : maçonnerie, pan de bois et grès taillé.
- Le décor floral sur la porte piétonne et la porte d’entrée.
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Obermodern :
56, rue de la Moder
Quelques éléments à remarquer :
- Les losanges dans les allèges des fenêtres de l’étage.
- La loggia double de type dit « Schini », dont la partie centrale est marquée par deux poteaux, présents aux deux niveaux de la loggia.
- Un des caractères des logis à pignon du 19ème siècle est la hauteur des étages et la relative étroitesse des façades. La disposition des fenêtres reflète l’organisation intérieure : Stub éclairée par deux fenêtres, alcôve par une fenêtre plus étroite (ici côté gauche de l’élévation).
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Schalkendorf :
26, impasse des Cerisiers
Le hangar en pan de bois comporte un cellier en maçonnerie dont la porte est gravée du millésime 1790. La cave haute, occupant une partie des étables, est datée de 1832.
Quelques éléments à remarquer :
- Depuis le portail, dans la cour intérieure, la dépendance comporte une longue coursière à balustrade desservant son étage.
- À la salle de prestige à gauche au premier étage, correspond un pan de bois à riches décors curvilignes (losanges superposés recoupés de croix de Saint-André) et une fenêtre à encadrement saillant, sculpté et mouluré, comportant un potelet d’allège découpé d’un motif de rosace.
- À l’étage, poteaux à liens pleins et guettes convergentes (schéma archaïque du « Mann » du 19ème siècle).
- La fenêtre de droite qui éclairait sans doute une pièce secondaire a probablement été agrandie.
- À l’étage, les liens découpés en « crête de coq ».
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Schalkendorf :
79, rue Principale
Quelques éléments à remarquer :
- Dans le pignon, les deux petites fenêtres de soupente, destinées à éclairer et à aérer le comble.
- Au centre, fenêtre d’une petite chambre.
- Dans la balustrade qui surmonte la porte charretière, panneau central à pan de bois ajouré et tables en losange avec inscription commémorative.
- Le haut soubassement en grès appareillé de la cave.
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Schillersdorf :
21, rue des Puits
Quelques éléments à remarquer :
- La balustrade à deux niveaux sur la gauche des portes. Les balustres taillés sont caractéristiques de l’époque.
- Le pignon du logis est percé de deux petites fenêtres encadrant la grande fenêtre de la chambre, destinées à l’aération du premier niveau de comble.
- Les auvents sur la façade protègent le pan de bois et les fenêtres de la pluie.
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Uttwiller :
13, rue Principale
Quelques éléments à remarquer :
- Le relief présentant une couronne tenue par deux animaux dressés au centre du linteau de la porte piétonne.
- Les piliers de la porte piétonne, en grès rose, sculptés de saynètes présentant des fleurs variées, un cœur, un cerf et un cavalier, ainsi qu’une scène en rapport avec les inscriptions triviales, évoquant des propos humoristiques au sujet du métier de tailleur.
- Ce type de décor en bas-relief méplat est aujourd’hui exceptionnel en Alsace, contrairement au Pays de Hanau où on en trouve aussi à Menchhoffen, Ettendorf, Obermodern, Bosselshausen, Schillersdorf et Obersoultzbach.
Retranscription des inscriptions | Traduction des inscriptions |
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Was hat der Geisbock gespeist Das er nichts als Schneider scheisst Darum scheisst er Lauter schneiters Buben Er speist kraut Und ruben |
Qu’a mangé le bouc ? qu’il ne défèque que des tailleurs ? Il a mangé du chou et des raves, c’est pour cela qu’il ne crotte que des garçons tailleurs |
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Uttwiller :
37, place des Sapins
Quelques éléments à remarquer :
- Ce type de dépendance est représentatif d’un nouveau genre d’étable qui va apparaître à la fin du 18ème siècle et qui poursuit son essor jusqu’au début du 20ème siècle.
- Ces étables à portique ont généralement pignon sur rue car cette typologie particulière de dépendance permet de nombreuses activités à l’abri des intempéries, de remiser un véhicule protégé par le versant du toit et d’approcher les charrettes près des espaces de stockage pour leur déchargement.
- La porte charretière est ici couronnée par une balustrade.
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Zutzendorf :
42, rue de Hanau-Lichtenberg
Quelques éléments à remarquer :
- Cet édifice est un exemple de la persistance, jusqu’au 18ème siècle, des structures du pan de bois caractéristiques du 17ème siècle : bois utilisé avec parcimonie, poteaux à liens pleins et guettes convergentes (schéma archaïque du « Mann » du 19ème siècle), fenêtres en largeur à chambranles saillants, volumes amples en largeur et grandes demi-croupes.
- Le mur de clôture à portes charretière et piétonne, avec son portail aux piliers massifs est un modèle fréquent dans le Pays de Hanau.
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